Face au nombre croissant de défaillances d’entreprise, qui a augmenté de 4,8%, passant à 5.334 en octobre dernier, Guillaume Cairou, le président du Club des entrepreneurs, membre de CroissancePlus et PDG du Groupe Didaxis, qui a publié « Créer son entreprise », aux éditions Jacob-Duvernet, ne pouvait que réagir.
Le président du Club des entrepreneurs réagit face à l’augmentation des défaillances d’entreprise
Tendance inquiétante ?
Face au nombre croissant de défaillances d’entreprise, qui a augmenté de 4,8%, passant à 5.334 en octobre dernier, Guillaume Cairou, le président du Club des entrepreneurs, membre de CroissancePlus et PDG du Groupe Didaxis, qui a publié « Créer son entreprise », aux éditions Jacob-Duvernet, ne pouvait que réagir.
Il se demande si la France va « longtemps continuer à se résigner à constater une tendance inquiétante observée depuis l’automne dernier sur le front des défaillances d’entreprises » ou si le pays va « enfin s’interroger sur les raisons qui l’expliquent et s’atteler à les résorber ? »
Chiffres à l’appui, il fait la comparaison avec la situation en Allemagne, où le taux de défaillance des entreprises est près de deux fois inférieur au nôtre. Depuis une dizaine d’années, « les courbes de défaillances d’entreprises en France et en Allemagne suivent des trajectoires diamétralement opposées », avec un peu plus de 30.000 défaillances sur le territoire allemand, contre près de 50.500 en France.
Guillaume Cairou estime que c’est d’abord la taille des entreprises allemandes, « en moyenne plus grosses qu’en France et donc moins exposées au risque de défaut », qui fait la différence. Leur rentabilité importante est un deuxième point capital. En France, cette rentabilité est cassée par « par une fiscalité inadaptée notamment dans le cadre d’une compétition mondiale ».
Fuite des investisseurs et chute de la position des entreprises françaises dans la compétition internationale en découlent, alors même que « l’évolution des défaillances est très corrélée à celle des exportations et de l’investissement ». Pour lui, la solution est avant tout « d’instaurer une fiscalité plus responsable », qui éviterait une fuite des chefs d’entreprise « vers des horizons plus cléments à l’entrepreneuriat ».
Par Sandrine Cazan-Vallard, Toute la Franchise ©