La simplification est de saison, voire de rigueur, tant la France et sa croissance ont besoin de forces novatrices, régénératrices. L’épanouissement entrepreneurial passe aujourd’hui par une mise à plat du « millefeuille administratif », selon l’expression de Guillaume Cairou, président du Club des entrepreneurs.
C’est la salvatrice manœuvre engagée par le rapport du député PS Laurent Grandguillaume, commandé conjointement par la ministre de l’Artisanat, Sylvia Pinel, et la ministre déléguée aux PME, Fleur Pellerin. Ses propositions apparaissent comme un arbitrage en assez bel équilibre, semblant séduire à la fois l’entreprise et l’Etat. Il vise tout d’abord à unifier l’ensemble des régimes des entreprises individuelles –micro-entreprise, auto-entreprise, SARL, UERL…–, en un seul et même statut juridique. Il propose ensuite deux régimes fiscaux, en lien avec le développement de la structure. Durant la phase de montée en puissance, le rapport préconise un régime forfaitaire avec prélèvement unique et taux unique de cotisations sociales, pour parer la galère. En vitesse de croisière, l’entreprise passerait au réel classique, notamment taxée sur les bénéfices et non sur le chiffre d’affaires. Guillaume Cairou salue l’initiative : « Faire profiter des avantages du statut d’auto-entrepreneur à d’autres catégories d’entreprises est particulièrement important à l’heure où l’esprit d’entreprise continue de disparaître en silence. » A l’approche de Noël, ce rapport a des allures de cadeau diablement utile…