Guillaume Cairou, président du Club des Entrepreneurs était invité par Valérie Expert dans l’émission « ça nous concerne » (LCI, 24 mai 2016) à s’exprimer sur la proposition de loi du député Gaby Charroux visant à encadrer les salaires des grands patrons, rejetée depuis.
Retrouvez ici ses interventions :
Pour l’entrepreneur, ce ne sont pas les salaires des grands patrons qui choquent mais le débat qui cherche à pénaliser des champions de la compétitivité qui font la renommée de la France dans le monde :
La question, dans une économie qui se renouvelle, est de donner envie aux jeunes d’entreprendre, et de pouvoir prétendre à une rémunération importante. De plus, il ne faut pas oublier que 99% des entreprises qui composent le paysage économique français sont des TPE/PME. Lancer un débat sur la rémunération des patrons du CAC40 apparaît alors bien éloigné des préoccupations de la majorité des français :
- Les rémunérations élevées sont imposées fortement, elles participent donc au financement des politiques publiques de manière importante. Par ailleurs les grands patrons remplissent un rôle d’investisseurs dans les start-up, ils ont donc une utilité sociale.
- Les petits patrons ont besoin des entreprises du CAC40 pour s’exporter, innover et investir. Stigmatiser les grands patrons, c’est aussi stigmatiser un écosystème vertueux.
- Les grands patrons sont pris pour modèles dans les plus grandes écoles mondiales, ils sont irréprochables et engagés :
- Le plus insupportable est-il le niveau des rémunérations ou le niveau des prélèvements ? Il faudrait bien plus de grands patrons pour les finances publiques.
- Baisser la rémunération des grands patrons c’est aussi verser plus de dividendes aux actionnaires. La solution peut-être serait d’annexer une plus grande part de la rémunération sur les résultats… mais cela pourrait également conduire à des niveau de salaires bien plus importants.