On le sait, l’Euro est une manne financière convoitée par beaucoup d’entreprises et de marques. La nouveauté de 2016 réside peut-être dans l’offensive menées par des startups qui veulent elles aussi tirer profit de cet évènement sportif international. Elles comptent bien se faire remarquer par les millions de spectateurs et profiter des 2,8 milliards d’euros dépensés à cette occasion rien qu’en France.
Il y a bien sûr tout d’abord les entreprises et plateformes culinaires qui comptent tirer avantage des soirées apéro devant les matchs, comme Foodera, Deliveroo et Michel et Augustin qui prévoient des opérations spéciales Euro.
Les applications de transport espèrent également tirer leur épingle du jeu footballistique. La startup Cariocar, spécialisée dans le covoiturage entre sportifs, a dit vouloir rebondir sur l’évènement et augmenter son trafic de 200%. Et que dire du leader Uber qui proposera des tarifs fixes pour les courses à destination des stades et des fanzones et qui se servira de la ferveur sportive pour s’implanter à Lens et à St Etienne.
Autre exemple, les startupers de WeFan ont eu l’idée de développer une messagerie instantanée destinée aux supporters de football, qu’ils soient dans les tribunes, dans les bars ou chez eux.
Plus original, Footovision mise sur la data. La startup s’est spécialisée dans l’analyse des données et des statistiques des joueurs, décrochant ainsi un partenariat avec le journal L’Equipe qui pense pouvoir en tirer des indications utiles pour affiner ses articles.
Evitech, une PME francilienne montée en 2005 par d’anciens consultants de Thalès, est chargée de surveiller les 10 fanzones installées sur le territoire français afin de les sécuriser au maximum. Ces regroupements massifs, qui ont déclenché nombre de polémiques, sont scrutés par un logiciel baptisé Lynx qui analyse le comportement des foules via les images de vidéo surveillance.
Plus amusant l’application SportDub vous permet de supprimer les commentaires des matchs pour devenir vous-même le commentateur et l’animateur de vos soirées sportives à domicile. Enfin, le suisse Kireego arrive à Nice pour proposer, en partenariat avec les commerçants de la ville, des rabais commerciaux aux quelques 300 000 potentiels clients.
Le sésame pour une entreprise reste cependant de décrocher un contrat en bonne et due forme avec l’UEFA. Et à ce jeu-là, les startups pourraient bien se tailler la part du lion. Les partenaires de l’association du football européen ne sont plus uniquement des mastodontes comme Sony et sa goal line technology. Greencup, par exemple, une jeune pousse qui fabrique des gobelets personnalisés et recyclables, a été choisie pour approvisionner certains stades ou fanzones et projette ainsi d’augmenter sa production de 1,5 millions d’unités.
La stratup Digifood, en partenariat avec Coca Cola, s’est vue elle confiée la tâche de restaurer les spectateurs des stades de Paris et Lyon directement à leurs sièges. Tout spectateur peut commander à tout moment du match via l’application mobile et se voir livré en 3 minutes maximum.
L’Euro de football est donc synonyme de pic d’activité pour les entreprises et il fait désormais office de tremplin pour les startups, au grand bonheur des entrepreneurs qui peuvent mêler leur intérêt pour le sport à leur volonté d’innover et de conquérir de nouveau marchés.