L’Association du dialogue interculturel et interreligieux (Adicr) a apporté des clefs aux jeunes et seniors issus de la diversité pour qu’ils créent ou développent leur entreprise.
C’est sous le haut patronage de Martin Schulz, président du Parlement européen, que s’est tenu un colloque organisé à Paris par l’Association du dialogue interculturel et interreligieux (Adicr) sur le thème de l’« Entrepreneuriat, l’Europe et la France ».
Étaient notamment présents Walid Minkara, consul du Liban, et Bahjat Rizk, attaché culturel à la délégation du Liban auprès de l’Unesco.
Étaient notamment présents Walid Minkara, consul du Liban, et Bahjat Rizk, attaché culturel à la délégation du Liban auprès de l’Unesco.
Le colloque a été inauguré par la présidente de l’Adicr, Samar Sassine. Elle a rappelé le but de l’association qui est de favoriser le dialogue entre les cultures et les religions en se basant sur des thèmes de l’actualité. À l’ordre du jour : donner aux jeunes et seniors issus de la diversité des clefs pour qu’ils créent ou développent leur entreprise en essayant de leur apporter des réponses concrètes.
Alain Barrau, directeur du bureau d’information en France du Parlement européen, hôte du colloque, a considéré la « lutte contre le chômage des jeunes comme une priorité en Europe » et le dialogue entre les rives nord et sud de la Méditerranée comme un « élément de développement essentiel et une préoccupation constante pour les différentes instances européennes, dont le Parlement européen, et ce à cause des relations culturelles et fraternelles qui existent de longue date malgré les difficultés ».
Un quart des entrepreneurs arrivent à mener à bien un projet au-delà d’une période de trois ans.
« Ce ne sont pas les États qui créent la richesse, mais les entreprises », a de son côté déclaré Yazid Sabeg, PDG de la société Communication et système, et ancien commissaire à la Diversité et à l’Égalité des chances. Il a souligné la difficulté d’entreprendre dans un climat de discrimination ethno-raciale et a déploré le « fardeau » imposé par l’administration aux jeunes qui veulent créer leur entreprise. Il en résulte donc qu’un quart des entrepreneurs uniquement arrivent à mener à bien un projet au-delà d’une période de trois ans. Pour Yazid Sabeg, une solution consisterait à autoriser le « small business act » en Europe à l’instar des États-Unis. En effet, cette loi, qui favorise et soutient les moyennes et petites entreprises, serait certainement l’un des facteurs essentiels d’une reprise économique.
« Ce ne sont pas les États qui créent la richesse, mais les entreprises », a de son côté déclaré Yazid Sabeg, PDG de la société Communication et système, et ancien commissaire à la Diversité et à l’Égalité des chances. Il a souligné la difficulté d’entreprendre dans un climat de discrimination ethno-raciale et a déploré le « fardeau » imposé par l’administration aux jeunes qui veulent créer leur entreprise. Il en résulte donc qu’un quart des entrepreneurs uniquement arrivent à mener à bien un projet au-delà d’une période de trois ans. Pour Yazid Sabeg, une solution consisterait à autoriser le « small business act » en Europe à l’instar des États-Unis. En effet, cette loi, qui favorise et soutient les moyennes et petites entreprises, serait certainement l’un des facteurs essentiels d’une reprise économique.
La deuxième table ronde a été présentée par Aicha Ansar Rachidi, avocate à la cour de Paris et secrétaire générale de l’Adicr. Elle a donné la parole à Dominique Restino, président délégué de la Chambre de commerce et d’industrie de Paris (CCI) et de l’Île-de-France, en charge de la création, du développement et de la transmission des entreprises. Cet organisme représente 800 000 entreprises avec pour mission la consultation, la formation (la CCI gère 25 écoles dont HEC, l’ESP Europe etc.) et le soutien aux nouveaux projets. Dominique Restino a souligné le rôle de la jeunesse comme première ressource naturelle d’un pays. « Un pays qui ne mise pas sur sa jeunesse est sur le déclin », a-t-il déclaré.
Guillaume Cairou, jeune entrepreneur, PDG de Didaxis et du Club des entrepreneurs, et auteur de l’ouvrage Créer son entreprise, a partagé son expérience. Ayant grandi dans un quartier dit « sensible », Guillaume Cairou considère l’entreprise comme un « facteur d’intégration » et comme « la seule arme de lutte contre la discrimination ». Il exhorte les jeunes à se lancer dans l’aventure de la création d’une entreprise malgré les différents freins et les peurs.
Enfin, la troisième table ronde a été animée par Antoine Mallat, financier et membre du conseil d’administration de l’Adicr. La première intervenante, Claire de Circouri, chef d’entreprise, a déploré avec véhémence la lourdeur de l’administration française, qui fait perdre un temps précieux et qui « empêche de créer la richesse ».
« La France est-elle un pays qui encourage la création d’entreprise ? s’est ensuite demandé Alexandre Kateb, maître de conférences à l’Institut des sciences politiques de Paris et directeur de Compétence finance. Selon lui, il existe un fossé entre la perception des difficultés sur le terrain par les entrepreneurs eux-mêmes et la réalité vue depuis les bureaux du ministère de l’Économie et des Finances, Bercy, où sont conçus les lois et les règlements afférents ». Alexandre Kateb a ainsi proposé une « simplification drastique aux niveaux administratif, social et fiscal… ».
« La France est-elle un pays qui encourage la création d’entreprise ? s’est ensuite demandé Alexandre Kateb, maître de conférences à l’Institut des sciences politiques de Paris et directeur de Compétence finance. Selon lui, il existe un fossé entre la perception des difficultés sur le terrain par les entrepreneurs eux-mêmes et la réalité vue depuis les bureaux du ministère de l’Économie et des Finances, Bercy, où sont conçus les lois et les règlements afférents ». Alexandre Kateb a ainsi proposé une « simplification drastique aux niveaux administratif, social et fiscal… ».
Le colloque a été clôturé par Édouard Laham, professeur en médecine et vice-président de l’Adicr. « Les structures médicales et les hôpitaux sont aussi des entreprises », a-t-il déclaré, évoquant l’importance de l’interculturalité dans les entreprises, faisant référence à la présence des personnes de cultures diverses dans l’établissement médical qu’il avait fondé au Liban avant son arrivée en France.