Guillaume Cairou, président du Club des entrepreneurs, était invité par Jean-Baptiste Boursier dans l’émission « Grand Angle » (BFMTV, 30 mai 2016) à débattre des blocages créés par la CGT en vue d’obtenir le retrait de la loi travail.
M. Cairou a rappelé que sa principale préoccupation en tant que petit patron était de pouvoir créer les conditions de l’emploi durable. C’est d’ailleurs celle des 99% de TPE et PME françaises qui sont à l’origine de 50% des emplois en France. S’il ne qualifie par les militants de la CGT de « voyous », il considère cependant que bloquer l’économie du pays aura avant tout des conséquences néfastes pour les salariés, et pour l’image de la France à quelques jours du démarrage de l’Euro 2016 :
Selon l’entrepreneur, il faut accepter que la réalité du monde du travail a changé : la concurrence mondiale s’est fortement accrue, les technologies ont intégré notre vie quotidienne et près de 47% des métiers seront amenés à disparaitre dans le 20 prochaines années. Partant de ce constat, deux attitudes sont possibles. Soit on se refuse à accepter cette réalité et l’économie continuera d’en pâtir et le chômage d’augmenter, soit on essaie de trouver des solutions pour s’adapter et créer les conditions d’une croissance durable et d’une reprise de l’emploi.
Au-delà de la loi travail, la question qui se pose est de donner des moyens aux petits patrons d’assurer la formation de leurs salariés et le dialogue social. Les patrons français sont avant tout de très petits actionnaires qui ont mis toutes leurs économies dans un projet pour créer quelques emplois, et ils sont fustigés en permanence.
Les investisseurs quittent le navire, les entrepreneurs et les jeunes diplômés quittent la France… en accompagnant le Premier Ministre en Israël M. Cairou a découvert une économie dynamique qui fait la part belle aux entrepreneurs et où le taux de chômage est deux fois inférieur au taux français. Il faut donc souhaiter de la réussite à nos entrepreneurs, nos investisseurs et pour nos enfants plutôt que de bloquer l’économie.
Loin des clichés véhiculés par la CGT, les patrons ne souhaitent pas précariser les salariés, ni la formation professionnelle. En revanche, refuser de s’adapter au monde du travail aura pour conséquence de précariser les jeunes qui ont trouvé de l’espoir dans l’économie de plateforme. Pour faire repartir l’emploi il est urgent de donner beaucoup plus d’exemples aux jeunes, notamment de banlieue.