Le patronat accepte de soumettre au vote des actionnaires la rémunération des dirigeants
Réaction du Club des Entrepreneurs au rapport présenté le 16 juin 2013.
Ce rapport permet de ne pas limiter les rémunérations ce qui aurait été un vrai crime contre le PDG made in France.
Le Club des entrepreneurs et ses 18500 adhérents se félicitent du travail de qualité réalisé par Laurence Parisot et ses équipes sur l’encadrement des rémunérations des dirigeants d’entreprises.
«Nous avions salué la décision réaliste et pertinente du ministre de l’économie et des finances, Pierre Moscovici de ne pas prendre de loi spécifique sur la gouvernance de nos entreprises. Nous saluons ici un rapport remarquable reflétant la réalité des salaires du monde de l’entreprise. En recommandant notamment l’introduction du say on pay, ce rapport propose que les actionnaires votent sur la politique de rémunération des dirigeants et sur le détail de leurs rémunérations accessoires : fixe, variable, bonus de bienvenue, indemnité de non-concurrence. C’est une grande avancée vers la transparence. C’est la consécration du salaire au mérite par l’introduction de la démocratie entrepreneuriale» déclare Guillaume Cairou, son Président.
Rappelant sa totale opposition à la limitation de celle des cadres dirigeants du privé, qui nuirait à la compétitivité des grands groupes français, Guillaume Cairou salue le courage du propos contenu dans ce rapport qui reconnaît qu’il y a un vrai sujet tout en l’abordant lucidement. «Les patrons ne sont pas des voyous. Ce rapport est salutaire parce qu’il évite que la stigmatisation et la dénonciation prennent le dessus en créant un racisme anti-entreprise. Il faut bien distinguer les types de rémunération parce que nous ne sommes pas favorables à ce qu’on touche à celle récompensant la prise de risques. Le Club des Entrepreneurs est favorable à ce qu’il soit mis fin à des primes délirantes lorsque l’entreprise ne réalise pas des performances économiques notables.»
«Je dis très simplement qu’effectivement la rémunération des dirigeants doit dépendre du conseil d’administration qui lui-même est entre les mains des actionnaires. Dans le bain international de la concurrence, on a besoin de pouvoir attirer les meilleurs talents internationaux. Alors que les talents nous quittent, nous ne redresserons pas notre économie sans ces génies porteurs de beaux projets innovants. Je regrette de constater combien de talents ont déjà quitté la France, et combien de dirigeants qui y songent. Il ne faut pas se cacher derrière son petit doigt. Résider en France devient lourdement handicapant. Plus largement nos embauches du top management vont nécessairement se faire ailleurs qu’en France» affirme ainsi Guillaume Cairou.
Pour Guillaume Cairou « Ce rapport permet de ne pas limiter les rémunérations ce qui aurait été un vrai crime contre le PDG made in France parce que les patrons qui s’en seraient sortis le mieux auraient été les cumulards, ceux qui ont plusieurs mandats sociaux notamment dans des filiales à l’étranger. Ne nous leurrons cependant pas, d’abord les patrons français sont en concurrence avec les patrons du monde entier, et ensuite la France ne figure qu’au cinquième rang du classement des patrons les mieux payés dans le monde. »