Guillaume Cairou, le président du Club des Entrepreneurs et président-fondateur du groupe Didaxis-Hiworkers signe une lettre ouverte à la nouvelle ministre du travail, publiée sur le site du Figaro. Il invite notamment Muriel Pénicaud à abolir le RSI.
« Alors qu’une nouvelle ministre du Travail, en la personne de Muriel Pénicaud, vient d’être nommée, il importe plus que jamais de faire tomber cette grande illusion qui voit dans l’accès massif des demandeurs d’emploi au salariat l’alpha et l’oméga de la lutte contre le chômage, priorité des priorités des gouvernements successifs depuis plusieurs décennies », explique le dirigeant de l’udes leaders du portage salarial.
« Permettre à tout et à chacun de décrocher le sacro-saint CDI, alors que ces derniers ne font que se raréfier face à la recherche légitime de flexibilité par les entreprises, voilà donc l’anachronisme du nouveau siècle dont la ministre doit d’urgence se détacher! », poursuite-il.
Guillaume Cairou « félicite l’arrivée de la nouvelle locataire de la rue de Grenelle, dont l’un des titres de gloire, trop rare pour ne pas être souligné, est d’avoir exercé plus de 10 ans dans le privé. Ce dernier maintenant d’impulser une action forte et audacieuse sur le terrain du travail indépendant et des nouvelles formes d’emploi, chantiers face auxquels les précédentes majorités avaient cultivé un certain attentisme ».
« Les acteurs des formes alternatives d’activité, dont j’ai l’honneur de faire partie, appellent Mme Pénicaud à mener tambour battant la création d’un cadre juste et protecteur pour les indépendants, réforme cruciale qui ne saurait souffrir de délai »
Comment? « Inspirons-nous notamment de l’Allemagne ou du Royaume-Uni où simplicité et clarté sont de mise pour ceux qui se lancent à leurs comptes », propose Guillaume Cairou qui appelle également à supprimer le fameux RSI, via l’instauration d’un statut général du travailleur indépendant, une véritable distinction entre le statut de la micro-entreprise et de l’entrepreneur, protégeant ainsi le patrimoine individuel de ce dernier.
Sachons ainsi capitaliser sur cette formidable aspiration, qui constitue la meilleure réponse face à la crise de notre modèle sociale et au ralentissement de notre économie.