Le Club des Entrepreneurs rassemble 18 500 membres, créateurs et dirigeants d’entreprises animés par l’ambition de défendre l’esprit d’entreprise. Il publie un Indice annuel sur la relation des Français au travail. En 2014, le Club a demand é à 963 salari és d’entreprises de moins de 250 salariés de noter leurs patrons. Et le bulletin est satisfaisant avec une note globale de 8/10. Guillaume Cairou, président du Club des Entrepreneurs nous en dit plus sur ce qu’attendent les Français chez leurs patrons.
Pourquoi avez-vous souhaité interroger les salariés sur leur perception de leurs patrons ?
L’objectif était de confronter la réalité du regard des Français sur leurs patrons à l’image des dirigeants habituellement véhiculée dans les médias. Les bons résultats de l’enquête nous montrent que cette image est fausse et à quel point il est important de sortir de la caricature du patron voyou. La réalité du patron français, c’est que 99 % des entreprises ont moins de 20 salariés. Le « vrai » patron est donc un entrepreneur à la tête d’une TPE qui entretient des relations de proximité et de confiance avec ses salariés.
Qu’attendent les salariés de leurs patrons ?
Dans les petites entreprises, c’est la proximité, un management et une communication directs qui sont logiquement attendus. Le dirigeant de TPE/PME cherche une solution humaine aux problèmes économiques, il connaît tous ses employés et leurs familles. Son management est personnel, il n’est pas imposé par une structure.
Que souhaiteraient-ils qu’ils fassent mieux ?
Qu’ils leur témoignent plus de reconnaissance. Du fait de la relation directe des salariés avec leur dirigeant, cette attente leur est adressée là où elle concerne des managers intermédiaires ou les RH dans les groupes. La reconnaissance est matérielle, en matière de progression professionnelle, de formation. Ce sont des dimensions là encore plus contraintes dans les petites structures.
Les sondés évoquent aussi un management plus participatif ?
Le patron de TPE est en frontal avec ses salariés dans une structure à taille humaine. Ils le sollicitent donc sur de multiples sujets et attendent un management plus participatif. Etre associé au management de l’entreprise est ainsi une attente plus forte que dans une grande organisation où il y a des représentants du personnel pour relayer les attentes des salariés concernant les décisions managériales.
Quels enseignements tirez-vous plus généralement de ces bons résultats ?
Les bonnes notes obtenues par les patrons de PME donnent envie de travailler et d’évoluer dans ces entreprises. Le message est très positif. Cette étude permet de redorer l’image du dirigeant. Elle montre que les Français qui travaillent dans ces entreprises sont mobilisés autour de ceux qui produisent de l’emploi. Elle nous dit aussi que ces TPE et PME sont avant tout de véritables aventures humaines où chacun est mobilisé autour d’un homme ou femme, le dirigeant qui prend tous les risques pour son entreprise et ses salariés.
Que nous dit l’Indice du Club des entrepreneurs ?
La note globale est bonne : 8/10
Le + : les qualités les plus importantes pour les salariés sont le style de communication (32 %) et le style de management (38 %).
Le – : ils attendent de leurs patrons plus de reconnaissance et un management plus participatif.
67 % indiquent considérer que leur patron leur a offert les moyens de réussir leurs missions professionnelles, contre 26 % affirmant ne pas avoir eu tous les moyens de réussir.
81 % recommanderaient leur patron à un ami.
60 % des salariés disent que leurs efforts sont suffisamment reconnus ou récompensés.